René de Chateaubriand

Une tentative d’autoportrait...

Comme dirait le grand René...

Chaque homme porte en lui un monde composé de tout ce qu’il a vu et aimé, et où il veut rentrer sans cesse, alors même qu’il parcourt et semble habiter un monde étranger.
  • Achille Talon
  • Achille Talon & Hilarion Lefuneste
  • Achille Talon

Dans un style moins précieux, Jean-Christophe se comparait dans la version précédente du site avec Achille Talon, érudit voyageur, gaffeur et idéaliste, curieux de tout...

... en quelques mots

Qui se résumait en quelques punchlines:
• natif de Toulouse, d’arrière-grand parents ariégeois qui traquaient il n’y a encore pas si longtemps le loup du côté de Massat et un amateur de rugby.
• représentant d’une famille au nom de famille singulier aux racines ariégeoises (puisque la grande migration ne date que du début du XXe siècle), le tout placé sous le signe du loup.
• une grande asperge mal rasée (cf article ci-dessous) et grand amateur de typographie depuis sa conversion à Damas en 1992.
• pendant longtemps un globe-trotter en mode minimum de confort quand même et qui s'est un peu assagi avec l’arrivée de petites filles remuantes.
• un être intrinséquement curieux à l’image du petit éléphant de Rudyard Kipling (celui à l’insatiable curiosité) et qui explique sa devise varia vivendi cupidus.
• un militant idéaliste sur courant alternatif, engagé sur différents projets même si pendant longtemps ça se résumait à être propriétaire d’un zébu à Madagascar.
• et accessoirement un professionnel des systèmes d’information et digital en milieu industriel lourd.

De temps en temps, il faut passer du rôle d’observateur à celui d’acteur. J’ai commencé à l’Edhec avec HumaniA, puis avec ma Coopé au Liban. Sur internet, j’ai continué avec ABC Politique et ePoliteia. Puis avec PSE au Cambodge en 2003 suivi fin 2004 avec Songtaaba au Burkina Faso. Expériences auquel il faut rajouter des incursions régulières dans le monde politique mais plus dans une approche ethnologique que celle d'un réel engagement.

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Occitanie

Le loup occitan

Les « Loubet del Bayle » sont originaires de la haute vallée du Salat dans les Pyrénées ariégeoises. On retrouve dans la racine du nom le mot « loup ». Historiquement en effet, les Loubet seraient (bon enfin, c’est surtout la légende dorée qui dit ça) des chasseurs de loups. D’où la marque typographique créée pour servir de marque fédératrice de l'ensemble des sites de Jean-Christophe : un loup occitan, dans le style du lion de la Metro-Goldwin-Mayer.

Loup à croix occitane

Avec la refonte de jcldb.com fin 2023, un nouveau logo a été créé : le loup n’est plus perché sur la croix occitane mais sur le badge héraldique de Jean-Christophe ie. à la sphère armoriale imbriquée dans une croix de toulouse.

La croix occitane

En termes héraldiques, la croix de Toulouse, ou croix du Languedoc ou encore croix occitane, est une croix grecque à branches égales rectilignes, cléchée (ses extrémités sont en forme d’anneaux de clefs) et pommetée d’or, dont les extrémités des branches sont triplement bouletées et perlées.

Croix de Toulouse

Son origine remonterait à l’Antiquité mais ce n’est qu’au Moyen Âge, en 1150 à Sorgues près d’Avignon et en 1181, à Mauguio, terre dépendant du comte de Toulouse Raimond V qu’elle apparaît sous sa forme classique : à quatre branches égales pattées se terminant en douze perles. Les branches égales sont celles de la croix grecque, qui existe avant le christianisme.

Elle apparaît officiellement avec le sceau de Raymond VI en 1211 et sera toujours utilisée ensuite par les comtes de Toulouse. Elle s’imposera dans tout le domaine toulousain au début du XIIIème siècle et figurera dès lors sur les armes de la ville de Toulouse, puis sur celles du Languedoc du XIVe au XVIIIe siècle.

Plusieurs hypothèses existent sur son origine et elle a fait l’objet de nombreuses interprétations symboliques. Au début, une simple roue solaire à douze rayons, chacun bouleté à son extrémité, symbolisant les douzes maisons du zodiaque. Aux XIIème et XIIIème siècles, les clercs voyaient dans cette figuration le christ crucifié entouré de ses douze apôtres. Le nombre douze évoque également le rayonnement solaire et les 12 signes du zodiaque.

Elle a également été appelée croix cathare dans la mesure où elle s’opposait à la croix latine, rejetée par les cathares. Enfin, elle semble matérialiser l’itinéraire des Wisigoths, des rives de la Mer Noire à Toulouse, par les Balkans, l’Italie et l’Espagne... Il en existe de semblables en Provence, en Catalogne espagnole et en Italie du Nord.

Beyrouth

Professeur à Jamhour

De ma Coopé au Liban au Collège Notre-Dame de Jamhour près de Beyrouth, sur la route de Damas, j’ai ramené quelques souvenirs, dont ces caricatures. Comme quoi, ça valait le coup d’y aller... d'autant plus que c'est également là que j'ai attrapé le virus de la typographie et que j'ai découvert la culture arabe.

Signature Tughra au nom de Jean-Christophe Loubet del Bayle

Ci-dessus, magnifique signature calligraphique en forme de tuğra (tughra en encore tugra), un mot turc désignant le monogramme des sultans ottomans. C’est l’œuvre du calligraphe Edmond Fakhry.

Signature Tughra au nom de Jean-Christophe Loubet del Bayle

Beyrouth (suite)

Mon service militaire en Terminale ES au Liban

« La loi en France étant ce qu’elle est (dure) et étant par ailleurs insuffisamment handicapé (pieds plats & astigmatisme prononcé) pour pouvoir être exempté, Jean-Christophe Loubet del Bayle (plus connu sous le nom de code ‘M. Loubet’) eut la joie de pouvoir faire son service militaire. Petite singularité toutefois, c’est à Jamhour que le matricule 90.310.40514 (Classe 70) a servi son pays.

Remplacez le doux son du clairon par celui tout aussi mélodieux de la sonnerie du Collège et la face resplendissante d’intelligence et de pétulance de l’adjudant-chef par celles tout aussi vivantes d’élèves mal réveillés et l’effet est saisissant. C’est qu’enseigner à 7h30 trois fois par semaine les sciences économiques et sociales relève parfois du parcours du combattant.

Caricature de Jean-Christophe Loubet del Bayle au Liban

A priori, la première heure de la journée se déroule selon un processus désormais bien rodé. Après un bonjour marmonné sans bienveillance particulière, le professeur enthousiasmé par sa matière (de l’influence des taux d’intérêt des eurodollars sur le taux de profit tendanciel des entreprises japonaises, la redistribution des revenus primaires par l’élargissement de l’assiette fiscale, etc.), se lance dans son cours d’autant plus aisément qu’il ne rencontre aucune opposition de principe. Après dix minutes, force est pour lui de constater que ses troupes n’ont pas suivi le mouvement : certains ont entrepris de compléter une nuit de sommeil perturbée, d’autres se passionnent pour la météo locale ou pour la vie des insectes (les abeilles sont très appréciées), d’autres enfin achèvent leur petit déjeuner ou « subsument le néant » (comme dirait le camarade Hegel).

Scandalisé, le professeur commence donc à harceler ses troupes, élevant la voix, les bombardant de postillons, s’attirant des « Ya Allah chou heida » comateux. Finalement, après dix minutes de remise à niveau, les pensées commencent à s’agiter. Esprit vif (quoique lent au démarrage), le Terminale ES éprouve un grand plaisir à repenser les grands problèmes économiques et sociaux auxquels notre monde est confronté. Sa plus grande joie est de traquer les faiblesses des économistes (Smith, Keynes, Marx & consorts) dont il étudie avec avidité les théories : « mais Monsieur, cette hypothèse est idiote », « il n’y a qu’à baisser les impôts et augmenter les prestations sociales et tout ira mieux », « vous avez vu Bill Clinton sur Euronews, hier ? », « vous préférez Alain Prost ou Ayrton Senna ? ».

La discussion s’anime alors, la classe devient lieu de débat, véritable laboratoire expérimental où se refait le monde et auprès de qui le FMI, la Banque Mondiale ou l’OCDE, aurait tant à apprendre. A ce moment là, tel un animateur de débat télévisé, le professeur doit intervenir pour faire redescendre sur terre les invités (pardon les élèves) : « revenons à nos moutons, s’il vous plaît ! ». La chute est brutale. Certains en profitent pour récupérer de leurs efforts et reprennent leur somme interrompu, d’autres plus combatifs, mais néanmoins non suicidaires, se résolvent à accepter Keynes ou Jean-Baptiste Say et leurs hypothèses incongrues ; certains rebelles enfin prennent le maquis ou la tête de mouvement révolutionnaire.

Finalement, le clairon/sonnerie vient sonner la fin de l’exercice. Il est 8h20. Le soleil est maintenant définitivement levé. La journée commence.

PS : contrairement à ce que l’article peut laisser penser, la T.ES, c’est plus sympa que la caserne. »

Article paru dans Nous du Collège, en juillet 1996

Caricature de Jean-Christophe Loubet del Bayle au Liban

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